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21 février 2011 1 21 /02 /février /2011 15:49

                           " Etre dans de beaux draps"         

 

 

Les "draps" ont longtemps désigné les "habits".

Autrefois, on disait "être dans de beaux draps blancs".

Cette expression décrivait une situation honteuse. En effet, à cette époque, les gens accusés de luxure devaient assister à la messe habillés de blanc, ce qui devait faire ressortir les aspects "noirs" de leur vie.

draps

Jusqu'à la fin du XVIIe siècle, "mettre un homme en beaux draps blancs" signifiait le critiquer.

"Etre dans de beaux draps blancs" voulait donc dire que l'on était sujet aux moqueries, que l'on était dans une mauvaise situation. Aujourd'hui le qualificatif "blanc" a disparu, mais le sens de l'expression n'a pas changé.


Signification de nos jours :
Etre dans une situation compliquée, Être dans une position désagréable ou dangereuse.

383956-une-situation-dangereuse.jpg

                                Aïe, Aïe, Aïe !

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7 février 2011 1 07 /02 /février /2011 16:49

Je sors d'une boutique, et j'entends deux dames discuter, et l'une d'elles s'exclame !

 

                           "ça m'a coûté la peau des fesses" 

 

Aussitôt, j'ai "changé mon fusil d'épaule"...    (expression à retenir aussi) 

par rapport à celle que j'avais choisie pour cette semaine, et me suis penchée sur ces fesses là.

Après quelques recherches je vous livre mes découvertes, plutôt intéressantes.

 

Cette expression, dont il existe différentes formes depuis le Moyen Âge, est en opposition avec l'expression "peau de balle" qui est en rapport direct avec la peau recouvrant les testicules et qui semble (dans l'expression) n'avoir aucune valeur... Sauf pour son propriétaire !!!

Bizarrement, la "peau des fesses" semble avoir une valeur bien plus importante que

"la prunelle des yeux"...   curieux en effet.   

 

 Car si la prunelle des yeux a une grande valeur, pourquoi la peau des fesses en aurait elle plus que l'une des parties viriles du mâle !!!


L'explication donnée est que cela remonterait à une époque où les déplacements se faisaient principalement à cheval, et où la peau de cette partie du corps était précieuse et dont il fallait prendre grand soin.

 

 Impossible d'illustrer davantage sans tomber dans le "porno". Dommage, car j'aurais aimé afficher de jolies fesses qui coûtent cher.

 




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2 février 2011 3 02 /02 /février /2011 15:59

 

Voilà, un peu de retard, pour l'expression de la semaine, j'essaierai de me faire pardonner..

                                                              Tourner en eau de boudin


Cette expression apparue à la fin du XIIème siècle a des origines très controversées ; en tout cas elle veut dire   "échouer".

La première hypothèse consiste à dire que l'eau de boudin serait celle dans laquelle on nettoie les boyaux, avant la fabrication des boudins.

Il s'agirait donc d'une eau sale, par extension  inutilisable, et situation vouée à l'échec.


La seconde origine proposée est une déformation de "s'en aller en aunes de boudins"...

où l'aune est une unité de longeur. Ici on comparerait un contexte peu favorable à la mort du porc, transformé en charcuterie.

 

 

tourner-eau-boudin-445523

 

Par la suite d'autres linguistes ont dit qu'il pourrait s'agir d'une déformation de "s'en aller en os de boudin".. Le boudin n'ayant pas d'os, l'expression signifierait que l'on va vers quelque chose qui n'existe pas ou qui va échouer.  (c'est ma préférée).


Puis, l'explication, la plus probable, (paraît-il) tient plus certainement au sens qu'avait le mot "eau" au XVIe siècle, à savoir, "excrétions liquides". Quant au "boudin", il désignait le sexe masculin, et son radical "bod" servait à qualifier le ventre, le nombril.  (désolée de cette tristounette comparaison...)

L'expression serait alors "partir en eau de ventre", autrement dit en colique, concordant avec son sens de "échouer, être dans une situation peu râgoutante et peu favorable".

(moi je n'aime pas du tout ces explications, et vous ?)

 

 Juste pour le plaisir :  vue de ce matin, jardin gelé, petites chaises en attente..


blog-078.jpg

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 15:58

 

 

C'est peut être une étiquette qui dépasse de votre beau manteau tout neuf !

C'est peut être la braguette que monsieur a oublié de fermer avant de sortir.

 

 Ca peut être votre "servitrice" ici présente, qui est allée chez son kiné, avec des chaussettes de couleurs différentes !

 

50496_239665164572_8483_n.jpg(bien sûr ce n'était pas celles-ci, mais elles sont trop belles pour rester cachées)


 Dans diverses circonstances, notre attention est attirée par quelque chose d'insolite, ou choquant. Un détail, petit, futé, bien caché ou énorme, qu'il saute aux yeux ou pas,c'est 


                                         "le détail qui tue

Suzanne nous dit utiliser souvent cette expression. Merci Suzanne.


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24 janvier 2011 1 24 /01 /janvier /2011 16:47

                                     C'est la croix et la bannière

 

Bien qu'assez peu employée de nos jours, en voici l'origine.

 

Au XVe siècle, il arrivait souvent que des cortèges religieux accompagnent les personnages importants.


En tête se trouvaient des hommes qui portaient la croix et d'autres qui portaient une bannière, celle-ci servant à différencier la paroisse de la confrérie.

Ces cortèges demandaient donc beaucoup d'organisation et de rigueur.

C'est pourquoi on emploie depuis la fin du XVe siècle "c'est la croix et la bannière",pour qualifier une situation qui demande beaucoup de méticulosité.

On a également dit aux XVIIe et XVIIIe siècles : "Il faut la croix et de l'eau bénite". Par extension, l'expression signifie également que quelque chose est difficile et complexe à réaliser.


 

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 16:04

Donner sa langue au chat     images-copie-2

 

C'est le jour où l'on réfléchit ensemble sur une expression.

Celle-ci est apparue au XIXe siècle, et le sens en est aujourd'hui:

renoncer à trouver la solution.


Autrefois on disait "jeter sa langue au chien".. ce qui avait un sens dévalorisant car à l'époque, on ne "jetait" aux chiens que les restes de nourriture.

Et, cela était considéré comme le fait d'abandonner sa langue aux chiens comme un reste, jugée inutile parce que n'apportant aucune parole de valeur,

 

Comment est-on passé de jeter sa langue aux chiens à donner sa langue au chat ?


Il faut savoir que le chat est considéré à cette époque, comme gardien de secret, de confidence, donc d'une parole dotée d'une certaine valeur.

Ce passage de la forme ancienne à l'actuelle peut donc signifier :

soit une parole  est jugée comme étant sans valeur (juste bonne à jeter aux chiens)

soit elle est considérée comme précieuse (elle apporte une réponse, un secret).

NOEL 2009 et roi 2010 018

 

Je vous passe le clavier, si j'ai omis quelque chose.

A bientôt.

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10 janvier 2011 1 10 /01 /janvier /2011 17:53

                           Avoir un nom à coucher dehors !

 u15762467

 

Cette expression provient d'une époque où, lorsqu'une personne était perdue et devait demander le gîte à des inconnus, il valait mieux pour elle, qu'elle ait un nom à résonance "chrétienne" pour qu'on accepte de l'accueillir pour la nuit.


Il en était de même dans les auberges où un nom bien bourgeois ouvrait grandes leurs portes et donnait plus de chances d'obtenir une chambre.

 

images-copie-6.jpg

                             Ainsi, les autres allaient devoir dormir dehors.

 

Blog.jpg

Aujourd'hui le sens est différent puisqu'il s'agit simplement d'avoir un nom compliqué à prononcer ou à retenir, mais l'expression conserve toujours une valeur un peu négative.


 

L'armée napoléonienne serait une autre origine possible :

Elle était composée de nombreux soldats recrutés à l'étranger et lors des stationnements dans les villes, les habitants étaient tenus d'héberger les officiers titulaires d'un billet de logement.

Certains avaient des noms de consonance étrangère, et ils pouvaient passer pour des ennemis :

on disait alors qu'ils avaient des "noms à coucher dehors avec un billet de logement"..


L'expression fut raccourcie à "avoir un nom à coucher dehors".. et n'est plus très employée il faut bien le reconnaître.

 

(consonance ne prenant qu'un n, après multes vérifications, je remercie B.D. qui m'a fait progresser.)

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 16:32

 

Se mettre sur son trente et un !


On ne connaît pas l’origine exacte de cette expression. Toutefois, plusieurs hypothèses ont été émises. 


La première concernerait la Prusse. Il s’agirait du 31 du mois, qui n’arrive que 7 fois par an, date à laquelle les troupiers recevraient un supplément pour terminer le mois. On aurait alors organisé à cette occasion tous les 31 du mois une visite des casernes, où les soldats devaient nettoyer de fond en comble leur paquetage pour avoir l’air les plus beaux possibles.


La seconde explication se base sur l’ancienne forme "se mettre sur" pour "mettre sur soi", "s’habiller". Le chiffre 31 serait tout simplement une déformation de "trentain" qui désignait un drap très luxueux.

 


  Pour nous,  une belle dame sur son trente est l'utilisation  habituelle.

 

 

 

 

  C'est une nouveauté 2011 : je viendrai régulièrement proposer la définition d'une expression un peu particulière, habituellement employée sans trop savoir pourquoi.

 

A bientôt.

Voici  un complément d'information, reçue en "commentaire" de cet article :  

Se mettre sur son trentain :

Au Moyen Age, le trentain est un drap de luxe dont la chaîne est composée de trente centaines de fils, et l'expression "se mettre sur" veut dire "revêtir.

Attention, l'expression n'a rien à voir avec la Saint-Sylvestre ou le 31 du mois, supposé jour de paie.

Fin de citation.

Merci, merci, j'adore que vos commentaires permettent de faire "avancer" "découvrir" des choses. A bientôt pour d'autres citations, comme promis.



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21 juin 2010 1 21 /06 /juin /2010 16:13

Info, reçue aujourd'hui  d'un passionné du "bien parler"

A la radio, hier en soirée, (on ne m'a pas précisé sur quelle station)

un journaliste (on ne m'a pas donné son identité : dommage...)  a annoncé tranquillement :

 

"ce soir à 23 heures 50, etc..."

bon, ça vous paraît normal, et en le lisant vous avez dû dire :

"ce soir à vingt trois z'heures 50 etc..."


mais il a été dit : "ce soir à vingt troi  eures 50 etc..." 

Et bien, dites le sans la liaison, vous verrez comme c'est beau à entendre, si cela démontre une vive intelligence ....

Lui, il est encore mort de rire...

 

images-copie-1

 


 



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23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 18:04
 Voici une phrase qu'une amie a vu passer dans la correspondance de sa petite fille.
On ne parle pas souvent de l'objet "premier" de ce blog, qui est le "mal parler", c'est dommage, mais voici l'exemple du "mal écrit".... c'est révélateur de l'éducation !

"je tinvite a mon anivercere pour mes 12 ans ; jaispere que tu pe venir, sa me fera plaisir"

et voici, et voiça, c'est pas beau ???

12 ans quand même, donc peut être au collège ! je crois rêver, non cauchemarder !!! je voulais ajouter une image pour faire passer, mais je ne trouve rien, qui traduise l'effet que ça me fait !!

A bientôt ! et si vous en avez d'autrez n'hésitez pas surtout.
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Présentation

  • : Abc des liaisons dangereuses
  • : Ce blog : une envie de partager entre autres choses, mes voyages, et l’agacement causé par le « mal parler » actuel et chercher à comprendre pourquoi la langue française est ainsi déformée. Suis intéressée par le langage, l’écriture, la grammaire, les jeux de mots. Suis agacée par « les liaisons oubliées » Plus personne, ou presque, n’ose faire de liaisons, comme si c’était dangereux…
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